This site uses cookies from Google to deliver its services, to personalize ads and to analyze traffic. Information about your use of this site is shared with Google. By using this site, you agree to its use of cookies. Learn More

LA FUREUR DE VIVRE DE NICHOLAS RAY (Au PANTHEON DE MON CINEMA) #39608

LA FUREUR DE VIVRE DE NICHOLAS RAY (Au PANTHEON DE MON CINEMA)
La Fureur de Vivre de Nicholas Ray, pour l'adolescent que j'étais et fan de James Dean très jeune, c'est le film marquant de cette époque entre deux guerres et qui a bouleversé la donne sur l'image de la jeunesse qu'on avait jusque là . Un film qui reste pourtant avec un destin tragique, comme quoi ...

Sorti en 1955, le film de Nicholas Ray, est un film charnière, à la fois dans ses thématiques et dans sa forme puisqu'il évoque :

La famille en crise : Si Nicholas Ray pose un regard sur la jeunesse , c'est avant tout pour dénoncer les vrais coupables : les adultes . Démissionnaires ou défaillants, on assiste à un véritable éclatement de la cellule familiale. Le père "esmaculé" qui porte le tablier de sa femme et se soumet à l'autorité de cette dernière, perd le respect de son fils, qui se retrouve alors sans référence, sans modèle pour sa vie future.
Les parents de Platon quant à eux sont totalement absents du récit, remplacé par la bonne. Enfin, les parents de JUdy, même s'ils paraissent plis stables et plus unis rejettent les doutes et les questionnements de leur fille.

LA FUREUR DE VIVRE DE NICHOLAS RAY (Au PANTHEON DE MON CINEMA)
Le deuil de l'enfance : En manque de modèles, les protagonistes évoluent dans un monde où l'avenir n'est pas des plus optimistes , comme le montre la scène de planétarium. Par réflexe de protection, ils se réfugient alors dans des attitudes mécanique que l'on voit au début du film, l'attitude des deux jeunes graçons avec Judy, qui incarne plus une figure maternelle, et enfin le lieu même de la maison abandonnée, sorte de caverne platonicienne qui symbolise l'âge des origines, le lieu d'avant la naissance, et protègent, pour un temps, de ce passage à l'âge adulte qui peut être vu à la fois comme mort de l'enfance et renaissance.

Enfin, on remarque que très vite, les trois personnages principaux tendent à recréer une cellule familiale. Platon, oscillant entre admiration pour un modèle paternel et attirance homosexuelle (une scène de baiser entre Jim et lui sera d'ailleurs censuré) pour son ami Jim, trouve, dans le couple qu'il forme avec Judy, des parents de substitution. Jim, quand à lui, trouve en Judy, une figure rassurante de mère protectrice.

LA FUREUR DE VIVRE DE NICHOLAS RAY (Au PANTHEON DE MON CINEMA)
La conquête de la virilité à travers la résolution de l'Oedipe : Influence de la psychanalyse ou recours plus direct à la tragédie antique, Nicholas Ray retrace le passage à l'âge adulte à travers la résolution du conflit oedipien. On notera donc des événements fondamentaux qui marquent l'accession de Jim dans le monde adulte. Tout d'abord, le duel au couteau symbole phallique par excellence, puis, plus tard, la mort de Buzz, figure d'autorité. Puis la conquête de la figure féminine, Judy, en qui Jim trouve les qualités maternelles que sa propre mère n'a pas.

Les nouveaux visages dans le paysage cinématographique : Si le film de Nicholas Ray s'inscrit encore tout à fait dans le classicisme hollywoodien , il propose une vision et des personnages empreints de modernité. En présentant des figures d'autorité défaillantes et des héros non plus entiers mais partagés entre plusieurs aspirations, emplis de doute et en manque de repères, le réalisateur introduit la figure de l'anti-héros au sein de Hollywood. De plus, le jeu de James Dean, élève de l'Actors Studio apporte un naturalisme et une trivialité à son personnage (on le voit s'allonger par terre, crier, pleurer...) qui s'affranchit de la convention de jeu plus classiques. L'oeuvre de Nicholas Ray annonce donc déjà la fin de l'âge d'or hollywoodien et pose les bases des bouleversements artistiques inaugurés par le nouvel Hollywood quelques années plus tôt.

LA FUREUR DE VIVRE DE NICHOLAS RAY (Au PANTHEON DE MON CINEMA)
Si le film de Nicholas Ray est le reflet réaliste d'une époque, il dépasse cependant le contexte temporel géographique ou social pour s'ancrer dans le domaine du mythe . Le réalisateur fait lui-même appel au mythe , en transposant le récit d'Oedipe dans les années cinquante, apportant ainsi un certain universalisme dans le discours. Mais surtout, il créé lui-même un mythe, notamment à travers la figure de James Dean, éternerl adolescent devenu icône d'une génération.

Le film a connu le succès à cause de son histoire et de la performance de James Dean et des jeunes stars (Nathalie Wood, Sal Minéo, Nick Adams et Dennis Hooper). Pour des jeunes qui vivent entre la Seconde guerre mondiale , la guerre de Corée et la guerre froide, le film préféré c'est La Fureur de VIvre. James Dean est symbole des manifestations de colère de la génération d'après guerre contre la vie de ses parents.

James Dean devient exemple de la génération qui proteste contre la bourgeoisie. Le premier jeune rebelle est un héros lumineux dont les aventures sont tragiques. Il porte avec lui la souffrance mais aussi le changement. La jeunesse rebelle est mal à l'aise avec le monde ancien, le monde des pesanteurs des conservatismes, et du matérialisme séduisant. On oscille entre la permanence d'un ancien schéma et les espoirs de la société nouvelle.

LA FUREUR DE VIVRE DE NICHOLAS RAY (Au PANTHEON DE MON CINEMA)
Les jeunes du monde entier se reconnaissent dans le héros du film avec ses jeans, son tee-shirt blanc et son gilet rouge, que James Dean avait copié sur son idole, Marlon Brando. Warner Bros sort le film le 27 octobre 1955 , presque un mois après la mort de James Dean, dont la disparition créé le mythe.

Au départ, lors de la première tentative d'adaptation du livre, la Warner avait pensé à Marlon Brando dans le rôle principal. Ce n'est que quelques années plus tard que le film sera finalement tourné. C'est sur le conseil d'Elia Kazan qu'il vient de faire tourner dans A l'Est d'Eden que Nicholas Ray choisira le jeune James Deann pour le rôle de Jim Stark.

C'est Jayne Mansfield qui devait jouer le rôle de Judy. Mais c'est finalement Nathalie Wood, moins naive que le réalisateur ne le pensait au départ qui eut le rôle. Ce dernier aurait d'ailleurs eu une liaison avec elle pendant un temps.

C'est le premier vrai rôle de Dennis Hooper, qui n'avait jusque-là fait qu'une apparition dans le précédent film du réalisateur Johnny Guitare.

Plusieurs protagonistes du film connurent un destin tragique. James Dean mourra dans un accident de voiture en 1955, Sal Minéo sera poignardé en 1976, Nathalie Wood périra noyée en 1981. Nick Adams Décéda en 1968 d'une overdose médicamenteuse. EDward Platt se suicida à la fin des années 70, quand à Nicholas Ray, il succombera à un cancer en 1979. En fait mis à part Dennis Hooper et Corey Allen (mort tous les deux en 2010) aucun acteur n'aura à durer jusqu'à nos jours.

LA FUREUR DE VIVRE DE NICHOLAS RAY (Au PANTHEON DE MON CINEMA)
Au départ, le film devait être tourné en noir et blanc comme une série B.

La scène de combat au couteau a été réalisé par les acteurs avec de vrais couteaux. Seule une cotte de maille sous leurs manches les protégea des coups perdus. C'est Frank Mazzola autrefois membre d'un gang de Hollywood, qui apprit à James Dean comment manier un couteau.

James Dean fut blessé lors de la scène du poste de police où il frappait fort du poing sur le comptoir.

Le nom de Stark vient de Trask, le nom du personnage que James Dean portait dans son premier film et précédent film A l'Est d'Eden.

La scène avec le singe est une totale improvisation de James Dean.

Le réalisateur fait une apparition lors de la dernière scène , c'est lui que l'on voit marcher vers le building.

Le thème musical rappelle étrangement Pas de Printemps pour Marnie, dont la musique est de Bernard Herrman, mais sorti pourtant en 1964.

SYNOPSIS
LA FUREUR DE VIVRE DE NICHOLAS RAY (Au PANTHEON DE MON CINEMA)

Après avoir déménagé à Los Angelès avec ses parents, Jim Stark qui a 17 ans, s'inscrit à la Dawson High School. Mais très vite il est amené au poste de police pour ivresse sur la voie publique. Lorsque sa mère son père et sa grand-mère arrivent au poste de police pour le récupérer , les conflits dans la situation familiale de Jim sont présentés. Son père essaye toujours de la défendre, mais la mère de Jim gagne toujours. Jim se sent trahi à la fois par ces combats et par l'absence de force morale chez son père, ce qui provoque des sentiments de malaise.

LA FUREUR DE VIVRE DE NICHOLAS RAY (Au PANTHEON DE MON CINEMA)

Tout en essayant de s'intégrer au mieux parmi les étudiants de son nouveau lycée , Jim est impliqué dans une dispute avec Buzz Gunderson, chef de la bande qui fait la loi du lycée. Alors qu'il tente de faire face à BUzz, Il devient ami avec un garçon de 15 ans, John, surnommé Platon, qui était également au poste de police la nuit de la scène d'ouverture.

Après une visite au Planétarium où les jeunes gens assistent à un discours sur la fin de l'univers, Buzz défie Jim dans un combat au couteau dans lequel ils sont blessés tous les deux. Jim Obtient cependant la considération de Buzz, qui lui propose de se mesurer à lui dans une course de voiture, course à laquelle, il perdra la vie.

LA FUREUR DE VIVRE DE NICHOLAS RAY (Au PANTHEON DE MON CINEMA)

Jim, paniqué et menacé par les comparses de Buzz, ne trouvant pas de réponse auprès de ses parents tente de chercher de l'aide auprès de la police, mais sans succès. Trouvant du réconfort auprès de Judy, ex-petite amie de Buzz, ils se réfugient dans une vielle maison abandonnée, où ils sont bientôt rejoints par Platon. Mais lorsque les amis de Buzz, le retrouvent, le jeune homme leur tire dessus avec une arme dérobée à sa mère et prend la fuite.

RECOMPENSE
LA FUREUR DE VIVRE DE NICHOLAS RAY (Au PANTHEON DE MON CINEMA)

1990 NATIONAL FILM REGISTRY
1956 OSCAR DU MEILLEUR SECOND ROLE MASCULIN POUR SAL MINEO
1956 OSCAR DU MEILLEUR SECOND ROLE DEMININ POUR NATALIE WOOD
1956 OSCAR DU MEILLEUR SCENARIO ADAPTE
BAFTA DU MEILLEUR FILM
BAFTA DU MEILLEUR ACTEUR ETRANGER POUR JAMES DEAN

FICHE TECHNIQUE
LA FUREUR DE VIVRE DE NICHOLAS RAY (Au PANTHEON DE MON CINEMA)

Réalisation : NIcholas Ray
Scénario : Irving Shulman et Stewart Stern
Musique : Léonard Roseman
Photographie : Ernest Haller
MOntage : William Ziegler
Décors : William Wallace
Costumes : Moss Marbry
Production : David Weisbart
Durée : 108 minutes
Sortie : 28 mars 1956
DISTRIBUTION
LA FUREUR DE VIVRE DE NICHOLAS RAY (Au PANTHEON DE MON CINEMA)

JAMES DEAN / JIM STARK
NATHALIE WOOD / JUDY
SAL MINEO / PLATON
JIM BACKUS / FRANK STARK
ANNE DORAN / LA MERE DE JIM
COREY ALLEN / BUZZ GENDERSON
DENNIS HOPPER / GOON
ROCHELLE HUDSON / LA MERE DE JUDY
WILLIAM HOOPER / LE PERE DE JUDY
STEFFI SIDNEY / MIL
MARIETTE CANDY
VIRGINIE BRISSAC
BEVERLY LONG
IAN WOLFE
FRANK MAZZOLA
ROBERT FOULK
NICK ADAMS
JACK SIMMONS
EDWARD PLATT
TOM BERNARD
NICK ADAMS
CLIFFORD MORRIS
JIMMY BAIRD
PAUL BIRCH

LA FUREUR DE VIVRE DE NICHOLAS RAY (Au PANTHEON DE MON CINEMA)


LA FUREUR DE VIVRE DE NICHOLAS RAY (Au PANTHEON DE MON CINEMA)


LA FUREUR DE VIVRE DE NICHOLAS RAY (Au PANTHEON DE MON CINEMA)


LA FUREUR DE VIVRE DE NICHOLAS RAY (Au PANTHEON DE MON CINEMA)

LA FUREUR DE VIVRE DE NICHOLAS RAY (Au PANTHEON DE MON CINEMA)


LA FUREUR DE VIVRE DE NICHOLAS RAY (Au PANTHEON DE MON CINEMA)

LA FUREUR DE VIVRE DE NICHOLAS RAY (Au PANTHEON DE MON CINEMA)


LA FUREUR DE VIVRE DE NICHOLAS RAY (Au PANTHEON DE MON CINEMA)

0 Response to "LA FUREUR DE VIVRE DE NICHOLAS RAY (Au PANTHEON DE MON CINEMA) #39608"

Post a Comment

Contact

Name

Email *

Message *